Notre exploitation

Nos produits

Récompensée à de nombreuses reprises au Grand Concours Agricole de Paris, notre production est le reflet le plus pur de l’exceptionnelle richesse de la biodiversité Guyanaise.

    Que nos ruches soient posées en forêt profonde, en savane arborée, ou bien encore en mangrove, le miel qui en est issu est à leur image, il est vivant. Impossible de garantir une régularité gustative à notre production, c’est encore une fois la nature qui a le dernier mot. Pas de mono culture en Guyane, ou si peu, la flore complexe de notre région et l’alternance naturelle de ses floraisons imposent à nos miels une évolution gustative au sein même de chaque rucher.

    Le miel de mangrove, servi depuis peu à l’Elysée, s’adressera par la subtilité de ses notes florales aux amateurs de douceur. Rien d’envahissant ici, juste le plaisir de sentir arriver une par une des notes délicates de fleur, de pêche, ou pour certains de caramel au beurre salé.

    Le miel de savane est de tous le plus vivant. Passant d’une douceur incroyable au goût boisé et parfois caramélisé, il est directement lié à la diversité de son entourage puisqu’à la croisée de plusieurs biotopes. C’est en plus le miel qui a le plus de chance de cristalliser.

    Le miel de foret est d’après moi le plus facile à aimer. C’est bien simple, Il a tout. Un goût très présent où va éclater en bouche un mélange de banane flambée, de goyave, de mangue et de maracudja. Ce n’est pas un hasard s’il a obtenu la médaille d’or au Grand Concours Agricole de Paris 2017.

Nos abeilles

L’Apis méliféra méliféra, qui pollinise tant bien que mal l’Europe est une pacifiste. 
    En 1956, des chercheurs brésiliens ont croisé une souche européenne (Apis méliféra ligustica) avec une souche africaine (Apis méliféra scutellata), pour théoriquement en faire une plus grosse productrice de miel. 
    Pour cause d’évasion de plusieurs essaims lors des croisements, il en résulte 60 ans après, et dans une très grande partie de l’Amérique, l’Apis méliféra ligustica scutelata , plus généralement appelée abeille africanisée, ou abeille tueuse.

    L’agressivité de l’abeille africanisée est un problème. Nombreux sont les guyanais qui peuvent en témoigner. Pourtant si son caractère irascible lui fait mauvaise presse, son utilité est incontestable, et incontestée. 
    Bien que des abeilles endémiques, comme les mélipones ou les trigones, butinent déjà la flore locale, notre « apis » démultiplie la pollinisation par son activité et la population de ses colonies. Elle est d’ailleurs d’une utilité de plus en plus reconnue en Guyane pour augmenter naturellement la production de bon nombre de fruits et légumes. 

Nos ruches

Installer un rucher en Guyane n’est pas une affaire à prendre à la légère. L’agressivité de notre abeille n’est pas une légende, et la dangerosité de ses attaques peut avoir des conséquences particulièrement graves.

    1 ) Si la distance est officiellement de 25 mètres avec une route ou un chemin public, pour notre part nous repoussons cette distance au maximum.

    2)  Aucune habitation à moins de 100 mètres du rucher, c’est une règle, même si la forêt fait une barrière efficace entre le rucher et une maison. Par extension nous incluons aussi les étables, ou autres constructions abritant du bétail dans nos obligations d’éloignement.

    3) L’incontournable point d’eau permanent pour les abeilles. Elles en ont besoin pour mouiller le pollen et faire ainsi le « pain des abeilles » qui nourrit entre autres les abeilles qui sécréteront la gelée royale. 

    4) La pose d’un panneau avertisseur à l’entrée du rucher mettra en garde les éventuels promeneurs. Il doit avoir le N° Api du possesseur du rucher, et si possible un numéro de téléphone pour être contacté en cas d’urgence.

    5) La forêt primaire n’est pas un biotope particulièrement mellifère, comme la mangrove qui n’abrite qu’un type de palétuvier mellifère. L’idéal c’est d’être à la croisée des chemins. La zone de butinage (zone ou les abeilles se nourrissent autour de la ruche) a un rayon de 1,5 km. Idéalement, savane arborée, forêt secondaire, zone humide et pourquoi pas lotissements, alternent leurs floraisons et permettent une bonne répartition de la fourniture en nectar ou pollen tout au long de la saison sèche.

Entretiens

Si la saison sèche à permis une belle croissance de la colonie, la disette qu’apporte la saison des pluie la décime.

C’est aussi le moment ou les colonies sont le plus vulnérables.

Chassées par la pluie des zones inondables, les fourmis rouges se réfugient trop souvent aux abords de nos colonies qu’elles ont vite fait de prendre d’assaut et de détruire pour faire le plein de provisions. Les fourmis légionnaires aussi peuvent être particulièrement destructrices. A plusieurs centaines de millier elles pillent les larves d’un rucher et vident de toute vie les ruches en vingt-quatre heures. Les petites grenouilles qui squattent à plusieurs nos entrées de ruches et gobent à répétition leurs habitantes. La fausse teigne aussi, petit papillon insignifiant, qui pond ses œufs sur la cire inoccupée et permet ainsi à ses larves de se développer en saccageant leur support.

    Dernier exemple que comprendront facilement tous ceux qui ont connu notre saison des pluies, l’humidité. Avoisinant les 100%, elle envahit l’air ambiant et favorise par sa seule présence le développement de moisissures et autres virus contagieux.

    Il n’y a qu’une solution pour amoindrir ces problèmes, l’entretien. Sabrer, tronçonner, et débroussailler permet de réduire la pression qu’exerce la biodiversité sur nos colonies mais aussi de faire circuler l’air et d’assécher un tant soit peu nos colonies.

    Comme vous le voyez, la vie de nos abeilles n’est pas aussi évidente qu’il n’y parait et si notre nature a toutes les raisons d’exister et d’être préservée, elle n’est malheureusement pas la seule à rendre le quotidien de nos abeilles plus difficile.

Pas d’hivers en Guyane, et donc pas d’arrêt de ponte de la reine.

  Bien que ralentie en saison des pluies, la faible quantité de ponte qui subsiste encore à l’inter saison, suffit au Varroa pour se redévelopper.

Le « Varroa destructor » est un acarien originaire d’Asie qui parasite désormais quasiment toutes les colonies d’abeilles sauvages ou domestiques de notre planète. Aucun traitement réellement définitif à ce jour, au mieux un recul du parasite et des risques sanitaires qui lui sont liés. 

Seul traitement efficace à court terme, l’APIVAR, un acaricide que nous posons dans les ruches, en contact rapproché des larves. Ce traitement indispensable est interdit d’utilisation avec les hausses à miel, et permet à notre apiculture de travailler sainement sur la biodiversité la plus préservée de la planète.